L INDUSTRIE PAPETIERE









Imprimerie de Darblay

En 1914 l’industrie du papier est en pleine expansion. Avant la guerre, la production de papier en France approche les 75 000 tonnes par an, ce qui permet de couvrir la consommation Nationale. C’est cependant moins que l’Allemagne qui possède une production avoisinant les 1 600 000 tonnes/an.






Les nombreux ports français permettent d’acheminer les matières premières bien plus facilement. Cela permet d’assurer l’essor du commerce en général, dont l’industrie de la papetière. On compte en 1914 environ 400 usines, qui cependant possèdent des machines ayant un faible rendement. Elles sont principalement regroupées à Paris, centre majeur d’édition. Cependant lors de la réquisition des hommes, l’industrie du papier a terriblement souffert. 2/3 des effectifs sont partis du jour au lendemain dont la plupart possédaient des postes spécialisés. La pénurie de conducteur de machine, a tellement touché les entreprises que plusieurs ont dû fermer. Certains conducteurs ont même accepté de travailler 18h par journée pour faire fonctionner l’entreprise.En 1916 on assiste à une crise du papier. La papeterie était aussi considérée comme secondaire dans le ravitaillement des matières premières.

En effet l’armée n’utilisait le papier que pour les cartons des obus et pour rédiger les rapports des officiers. Toutes les entreprises vont alors avoir un fort manque de matières premières. La production est alors réduite de 40 à 60 %. Les entreprises vont alors pour plusieurs se reconvertir dans les ateliers pour coton à nitrer ( explosifs) sur la demande des services de poudre de l’État. HENRI Fredet va alors créer le premier de Coton Poudre, et va fortement participer à l’effort de guerre.



Les journaux ont cependant un rôle politique primordial en temps de guerre, et ils ont su tiré profit de cette situation. Ils sont de plus un relais de propagande en donnant des nouvelles à la fois pour l’arrière que pour les troupes. On peut notamment citer l’entreprise de Darblay ( 1,3 million de chiffre d’affaire en 1913 et 12,768 millions en 1918) le Petit Parisien ou encore les papeteries d’Arles . De ce fait seules les entreprises de papiers disposant d’un stock important permettent de prendre leur essor.