Industrie alimentaire

Industrie prédominante dans le fonctionnement d’un état, l’alimentaire a été très importante durant la Grande guerre. On recense 267 entreprises de fournitures pour l’armée. Il y a eu dès 1914 la mobilisation de toutes les entreprises susceptibles de produire des conserves, des biscuits et des pains de guerre. C’est ainsi que le 4 août 1914, la fameuse entreprise Nantaise « Lefèvre Utile » fut réquisitionnée par l’armée. Ceci lui a causé un fort ralentissement économique. On compte même 80 % des entreprises de conserves réquisitionnées. De nombreuses entreprises passent alors des contrats avec l’armée. Teyssoneau et Guimier produisent respectivement pour 121 000 francs et 250 000 francs de potage salé. Mais les ressources françaises ne vont pas suffire et la France va beaucoup importer pour couvrir ses besoins alimentaires.








............................. Conserverie alimentaire Raynal, juillet 1916

Pendant la guerre, l’alimentaire a particulièrement poussé la recherche et le développement de la déshydratation des aliments, de leur conditionnement. La conserve va alors prendre le dessus sur la salaison. On assiste lors de la Première Guerre mondiale à une rupture entre la cuisine monotone préparée par les soldats par l’arrivée de la variété des plats arrivés déshydratés. Les entreprises de conserves sont présentes partout dans le territoire français, ainsi elles sont au plus près des matières premières. Elles sont, par conséquent, celles qui gagneront le plus lors de la guerre, et ont leur taux de marge qui s’envole. Saupiquet et Appert voient leur chiffre d’affaire augmenter de 25 % entre l’avant-guerre et 1918.

Des industries gagnantes.

Les produits de luxe tels que les biscuiteries et les chocolateries voient leur concurrent principal, l’Allemagne se retirer du commerce à l’international. La vente de biscuit étant suspendue en 1917 pour les civiles, les entreprises se dirigent vers un commerce à l’international. Cette opportunité va créer un effort d’exportation très fort jusqu’en 1916 puis plus modéré (par manque de ravitaillement). Ces entreprises voient ainsi leur chiffre d’affaire augmenté. Poulain augmente de plus d’un tiers ses bénéfices et importe même 25 000 tonnes de cacao en plus qu’en période d’avant-guerre. Cependant elles seront en France très peu commercialisées, car le sucre et le chocolat sont énormément taxés.




Les entreprises qui ont su tirer profit

Lustucru


1915 :
Grâce à la spéculation de son directeur l’entreprise a réalisé cette année là un gros chiffre d’affaire.

Saupiquet


Chiffre d’affaire muiltiplié par 16 entre 1914 et 1915








Rivoire et Carret


Opération exceptionnelle en 1917 d’une stratégie d’achats des stocks de semoule de Marseille à la veille de la mise en place de la régulation du marché que ses dirigeants ont contribué à définir.