L’arrière est aussi un front



" L’entrée en guerre se traduit d’une part par l’enrôlement de millions d’hommes mais aussi par une série de mesures qui changèrent profondément la vie du peuple. La politique devint instable et l’économie nouvelle. Je m’appelle Jeannine, et je m’apprête à nous raconter à travers mes lettres le quotidien du peuple. Lorsque la guerre à commencer nous avions tout hâte de prendre notre revanche sur les boches. On s’est alors tous mis à coeur de travailler à l’arrière pour rendre cette guerre rapide. Le 7 août, René Viviani nous lança un appel pour que les femmes, jeunes enfants, filles et fils, remplacent sur le champ du travail ceux qui sont sur le champ de bataille. En ces temps de moissons, nous nous sommes donc tous mis à cultiver la terre, rentrer les récoltes, à s’occuper du bétail. Nous étions face à un surcroît de travail, mais très vite nous, les femmes sommes parties des campagnes pour travailler dans les industries."