Il faudrait moins de 100 millions d’années à une civilisation capable d’atteindre une partie non négligeable de la vitesse de la lumière pour avoir visité toutes les étoiles de la Voie Lactée. Or l’âge de la Terre est supérieur à 10 milliards d’années, ce qui devrait avoir permis l’apparition de nombreuses civilisations extraterrestres dans la galaxie depuis plusieurs milliards d’années. Ces civilisations auraient donc largement eu le temps de construire un empire dont la Terre ferait partie depuis longtemps, avant la naissance de l’humanité. Les constructions de cet empire, et même des empires qui se seraient succédé, devraient être partout autour de nous, dans le système solaire.

Cela vaut même si les civilisations n’avaient colonisé qu’une portion. On est donc conduits à penser qu’une civilisation technologiquement avancée est très rare ou alors elle disparaît généralement avant d’avoir pu lancer des voyages interstellaires.
Enrico Ferni soulève donc le paradoxe suivant : « S’il y avait des civilisations extraterrestres, leurs représentants devraient déjà être chez nous. Où sont-ils donc ? »
Si on suppose que des civilisations avancées sont déjà présentes mais se cachent pour éviter un choc culturel, et que la Terre a déjà due être colonisée avant l’apparition de l’Homme, le paradoxe stipule qu’ils auraient déjà pu venir nous voir, et qu’il n’y a donc pas d’extraterrestres.
La vie sur Terre a pris beaucoup de temps à apparaître puisqu’il a fallu que de nombreuses conditions soient réussies.
Celles-ci sont compliquées à cumuler, il faudrait donc presque un miracle pour qu’il y ait un modèle alternatif qui appliquerait la raison d’une telle prise de temps sur Terre.