"Des insectes dans nos assiettes"
En quoi est-ce bon pour l'environnement?
- Cela diminue la consommation des ressources en eau
La consommation massive d'insectes comme source principale de protéines permettrait de diminuer grandement les dépenses en eau.
Il faut en effet quinze mille litres d'eau pour produire un kilogramme de bœuf, alors que la consommation d'eau quotidienne pour un être humain est de 1,5L.
Le calcul est simple : 15 000/1,5 = 10 000.
On pourrait donc fournir à 10 000 personnes de quoi boire en quantité suffisante pour 1 jour.
Il faut également noter que 70 % de l'eau au niveau mondial est utilisée pour l'agriculture, dont les 2/3 sont également consacrés à l'approvisionnement des élevages.
- Cela limite l'émission de gaz à effet de serre
L'élevage massif d'insectes permettrait aussi de limiter l'émission de gaz à effet de serre et notamment le dioxyde de carbone responsable du réchauffement climatique. La production d'insectes ne produit en effet que très peu de CO2 et pas du tout de méthane (déjections bovines).
Ainsi, 31,1 % des émissions de CO2 en Europe sont dues à l'agriculture.
- Cela préserve les espaces naturels
Il faut prendre en compte le fait que le développement de l'agriculture est la première cause de la déforestation de la forêt tropicale par exemple. Cette dernière est un bon exemple des effets néfastes de la mondialisation, qui pousse les populations autochtones (1,2 milliards pour l'Amérique du Sud, l'Asie et l'Afrique) à adopter le mode de vie des occidentaux, et de remplacer leur alimentation traditionnelle (les insectes) par des hamburgers contenant de la viande de bœuf.
Il faut cependant remarquer que la trop forte consommation d'insectes prélevés dans la nature perturbe gravement les écosystèmes. Au Mexique par exemple, une espèce est en voie d'extinction.
- Cela sauve des espèces en voie d'extinction
On peut enfin évoquer le cas des abeilles, des insectes que tout le monde connaît mais qui se font de plus en plus rares.
Ce sont des acteurs essentiels nos écosystèmes et elles permettent la pollinisation, c'est-à-dire la reproduction des fleurs, des arbres fruitiers… Si elles ne sont pas comestibles, leur miel l'est.
Augmenter sa production et sa consommation en ferait un substitut partiel aux sucres de canne et de betterave qui contribuent fortement à la déforestation et aussi à l'émission de CO2. Il faut cependant nuancer cette dernière idée car la fabrication de miel demande du temps, des conditions climatiques favorables et il n'est pas facilement produit en grandes quantités.
En conclusion, consommer des insectes et leurs productions serait donc extrêmement favorable à l'environnement puisque cela diminuerait les dépenses en eau et rendrait plus équitable sa répartition, diminuerait également les émissions de gaz à effet de serre et préserverait les écosystèmes.