La consommation de ressources naturelles a triplé en cinquante ans, et si cette tendance persiste, elle pourrait augmenter de 60 % d'ici 2060. Une telle hausse risquerait de rendre impossible la limitation du réchauffement climatique à 2 °C et d'aggraver l'effondrement des écosystèmes essentiels à notre survie. Inger Andersen, directrice exécutive du programme de l'ONU pour l'environnement, souligne l'urgence de changer radicalement nos modes de consommation, qui sont à l'origine de crises climatiques, environnementales et de pollution.
L'eau, bien que présente à 72 % sur Terre, est une ressource précieuse, car seulement 3 % de cette eau est potable. Cette eau est répartie entre les eaux de surface (lacs, bassins hydrographiques), les nappes phréatiques et les glaciers. Certaines régions, notamment les zones arides d'Afrique, d'Asie centrale et des Amériques, souffrent de stress hydrique, avec des disponibilités inférieures à 1 700 m³ par habitant. La demande d'eau augmente en raison de la croissance démographique et de l'expansion des terres agricoles irriguées, notamment dans les pays émergents. Les pays développés consomment plus d'eau que les pays en développement, à la fois pour l'agriculture, l'industrie et les activités domestiques. La gestion de l'eau est complexe, car elle peut entraîner des conflits internes et internationaux, notamment dans des pays comme l'Espagne, où les tensions entre les secteurs agricole et touristique sont de plus en plus fréquentes. De plus, les ressources en eau sont souvent polluées, et la pollution de l'eau est responsable de 2,2 millions de morts par an, en particulier dans les pays pauvres où les infrastructures d'assainissement manquent.
Première Révolution industrielle : l'économie mondiale se transforme. Avec un passage d’une économie agricole à une économie de biens manufacturés, elle se passe a la fin du 18e siècle. Outre les bouleversements sociaux, c'est aussi le début de la pollution. Depuis cette époque, la quantité de gaz à effet de serre n’a eu de cesse d’augmenté.
Deuxième Révolution industrielle. Utilisation de nouvelles sources d'énergie : gaz, pétrole. La chimie se développe (engrais azotés, explosifs).
Conférence des Nations unies pour la conservation et l’utilisation des ressources naturelles. Première fois que l’on parle d’écologies au Nation Unies
Discours du président, Georges Pompidou, sur les problèmes des espaces urbains: "L'emprise de l'homme sur la nature est devenue telle qu'elle comporte le risque de sa destruction […] Elle nous apparaît moins comme la puissance que l'homme du début de ce siècle s’acharnait à maîtriser, mais comme un cadre précieux et fragile qu'il importe de protéger pour que la Terre soit habitable à l'homme"
Découverte du trou dans la couche d'ozone, causé principalement par l'usage des gaz chlorofluocarbures (CFC) dans l'industrie (réfrigérateurs, climatiseurs, aérosols). Plus de la moitié de l'ozone disparaît dans l'Antarctique pendant le printemps austral.
Premier rapport d'évaluation du GIEC, qui confirme la responsabilité humaine dans le réchauffement climatique, le rôle des émissions de gaz à effet de serre et la gravité des changements en cours.
Première Conférence des parties, ou COP1, organisée par l'ONU, qui se tient à Berlin. La COP1 voit s'opposer aux pays industrialisés, responsables du réchauffement climatique, et pays en développement, souhaitant mener à bien leur développement économique. la COP1 n'aboutit à aucune mesure concrète, mais les participants prennent la mesure de l'urgence
Signature du protocole de Kyoto, premier traité de réduction d'émissions de GES, lors de la COP3. Le texte lie les pays développés à des objectifs de réduction des émissions de GES (5,2% sur la période 2008-2012 par rapport aux émissions de 1990). Les pays en développement comme le Brésil, la Chine ou l’Inde, sont parties au protocole mais ne sont pas soumis à la réduction d’émissions.
Déclaration du président de la République, Jacques Chirac, lors du sommet mondial sur le développement durable à Johannesburg : "Notre maison brûle et nous regardons ailleurs. La nature, mutilée, surexploitée, ne parvient plus à se reconstituer et nous refusons de l'admettre."
Canicule la plus sévère jamais enregistrée en France depuis le début des mesures , causant la mort de près de 20 000 personnes.
Accord de Paris sur le climat, adopté à l'issue des négociations de la COP21. Les parties signataires, se mettent d'accord sur un objectif commun : contenir d'ici à 2100 le réchauffement climatique en dessous de 2 °C et limiter la hausse des températures à 1,5 °C. L'accord est entré en vigueur en 2016. C'est le premier accord, juridiquement contraignant sur le climat.
2023, année la plus chaude jamais enregistrée sur Terre avec des températures globales proches de la limite de 1,5°C, selon Copernicus. En avril 2024, le rapport pour 2023 de Copernicus signale que le réchauffement climatique est deux fois plus rapide en Europe que dans le reste du monde.
Le pétrole, source majeure d'énergie fossile, est utilisé principalement pour les carburants et la pétrochimie. Son exploitation, bien que très rentable, entraîne des pollutions importantes, notamment des marées noires, la destruction des écosystèmes et des émissions de gaz à effet de serre. Malgré ses impacts négatifs, l'industrie pétrolière reste l'une des plus rentables du monde, avec des gisements majeurs au Venezuela, en Arabie Saoudite et au Canada. En 2021, le pétrole représentait 30 % de l'énergie primaire mondiale.
Le changement climatique impacte également l'agriculture, avec une intensification des événements météorologiques extrêmes comme les vagues de chaleur et les sécheresses. Ces phénomènes réduisent la productivité agricole, avec des pertes de récoltes considérables. Le GIEC estime que 8 % des terres agricoles deviendront inadaptées au climat d'ici 2100, ce qui met en péril la sécurité alimentaire. En Europe, les pertes agricoles dues aux vagues de chaleur et aux sécheresses ont triplé en 50 ans, et des cultures essentielles comme le maïs, le soja, le riz et le blé sont déjà affectées. L'adaptation de l'agriculture face à ces changements inclut la diversification des cultures, le maintien de prairies et d'infrastructures agroécologiques (haies, arbres), et l'utilisation de couverts végétaux pour protéger les sols. Ces pratiques renforcent la résilience face aux aléas climatiques et améliorent la qualité des sols, leur capacité à retenir l'eau et leur biodiversité.
Face à ces défis, il est crucial de réduire rapidement les émissions de gaz à effet de serre, dont l'agriculture est un contributeur majeur. Une transformation des pratiques agricoles et une gestion plus durable des ressources naturelles sont essentielles pour faire face aux impacts du changement climatique et garantir un avenir plus sûr pour la planète et ses habitants.