La Première Guerre Mondiale touche tous les secteurs, notamment celui des munitions car sans munitions pas de guerre. C’est donc au début de ce conflit que le ministre de guerre Alexandre Millerand appelle les industries de métallurgie à créer des munitions, et en particulier des obus. Les entreprises concernées sont surtout celles liées à l’automobile comme Peugeot et Renault. Or Renault s’est plus concentré sur les chars et les camions. André Citroën, qui avait anticipé la crise des obus de 1915, avait déjà développé des usines d’obus.
André Citroën répond donc à l’appel de Millerand en produisant munitions et obus. Il développe d’abord la technique du décolletage pour faire des obus. Cette technique consiste à enlever la matière à l’intérieur de l’obus pour y placer la poudre qui servira dans l’explosion. Mais Citroën se rend compte que cette technique possède de nombreux défauts. Il a donc développé la technique de l’emboutissage, c’est à dire par pliage de plaque de fer. 
Peugeot rejoint André Citroën sur la conception d’obus mais avec du retard dû à l’anticipation de Citroën. Peugeot est d’abord dirigé par Armand Peugeot, mais ce dernier meurt en 1915. La continuité de l’entreprise se fait avec Ernest Mattern, qui a beaucoup réfléchi sur les obus et a oscillé entre Citroën et Peugeot.
La demande de l’état se fait de plus en plus conséquente, ce qui pousse les industries à produire plus, en moins de temps. C’est à ce moment qu’arrivent Taylorisme et Fordisme. Ces principes consistent à optimiser le temps de travail en réduisant les déplacements dans la chaîne de conception et d’assemblage tout en utilisant les machines. Dans les usines, les femmes, qu’on surnomme aujourd’hui les munitionnettes, remplacent les hommes partis au front. Or ces ouvrières sont très mal rémunérées pour le travail qu’elles font, ce qui permet aux entreprises de s’enrichir plus rapidement. Par exemple Citroën fait 40 % de bénéfice. Et grâce à ces derniers, André Citroën crée en 1919 l’entreprise Citroën.
Pour finir, on peut voir une augmentation de la production nationale des industries avec 35 % en 1914 contre 75 % en 1919. 
 
Citroën et Peugeot, qui fusionnent en 1976 pour devenir PSA Peugeot Citroën puis PSA en 2016, sont encore bien présents de nos jours et montrent bien les effets de l’essor dont ont bénéficié les groupes français en 1914.