Les insectes, saveurs ou sauveurs de l'humanité ?

Les insectes, tout comme notre alimentation actuelle, peuvent véhiculer des dangers qui doivent être supprimés pour en éviter la propagation. Le risque premier d’adopter un nouveau régime nutritif, tel que l’ajout d’insectes dans une alimentation n’y étant pas habituée, est le développement d’allergies ou de maladies que ces aliments contiennent.
Prenons pour exemple les acariens, on sait que cette espèce est déjà une cause allergène commune à une grande partie de la population, ce qui signifie que si nous voulons incorporer ce nouvel aliment dans nos assiettes, il faudra produire de nouvelles normes sanitaires conforment à cette pratique. De même, il faudra créer de nouvelles lois sanitaires afin d’empêcher les problèmes des agents physiques de nos insectes. Par exemple, la consommation d’abeilles est dangereuse à cause de leur dard qui se trouve être nocif pour la santé humaine. De plus, quand certains insectes peuvent être mangés crus, d’autres nécessitent une cuisson pour les rendre comestibles. Certains insectes peuvent aussi véhiculer de nombreux pathogènes, tels que des virus, des bactéries ou encore des toxines, dans leur organisme nuisible au nôtre.
Il existe des organisations qui se chargent de gérer et d'élaborer des recommandations sanitaires pour protéger les consommateurs face à ces risques. Certaines d’entres elles telles que l’Anses ou la FAO, visent à établir des règles sanitaires prévenant les risques négatifs de la consommation d’insectes. Ces organisations représentent aussi un point économique qui vient s’ajouter aux dépenses nationales.

Tous ces problèmes liés à la santé ne doivent cependant pas exclure l’alimentation à base d’insectes puisque ces dangers sont identiques, voire même moins importants, que l'alimentation actuelle.

Impacts environnementaux

Comme abordé précédemment , les insectes peuvent être issus de plusieurs milieux :

La récolte traditionnelle et manuelle des insectes est plus adaptée à l’écologie et ne pose aucun problème à notre planète. Ainsi, cette production est la plus durable et la moins agressive pour l’environnement.
En raison des demandes de plus en plus croissantes d’insectes, l’agriculture est confrontée à une surexploitation des insectes. Cela amène au développement du semi-élevage qui consiste à maintenir l’insecte dans son milieu naturel pour qu'il se sente au mieux et se reproduise plus rapidement. Cette mise en place du semi-élevage permet seulement une production saisonnière massive. Mais si cette alternative permet d’accroître la production, elle ne demeure pas suffisante pour satisfaire la demande évolutive des consommateurs.
Cependant, on voit que lorsque l’on aborde la notion d’élevage industriel de masse, la question du respect environnemental demande à être traitée. Certaines espèces pourraient en être menacées, avec une fracture d'ordre naturelle.
Or, les aspects négatifs ne sont pas présents au niveau de l’impact environnemental, au contraire ils sont plutôt bénéfiques pour l’environnement :

L'entomophagie est une alternative à la fois durable et respectueuse de l’environnement qui limite l’impact négatif contrairement à l'industrie de la viande actuelle. De plus, elle permet de réduire certains investissements économiques par rapport aux élevages industriels existant aujourd’hui.

Un changement d’alimentation orienté vers le goût ou le dégoût ?

D’un point de vu historique, cette alimentation faisait déjà partie des habitudes alimentaires de nos ancêtres. En effet, nos ancêtres Grecs et Romains mangeaient des larves de hannetons et diverses chenilles, qui étaient considérés comme des mets délicieux. Le chef de file Aristote en était l'un des plus fervants. Cependant, cette alimentation n’étant plus aujourd’hui dans nos habitudes alimentaires, certains refusent de l’intégrer à leur régime. Cela est intimement lié au dégoût, à la peur ou au rejet, appelé le «néophobisme » d’intégrer un nouveau produit alimentaire dans une culture y étant étrangère, se traduisant notamment par l’aspect visuel de l’insecte, sa texture, et l’appréhension de son goût. Or, l’aspect esthétique de l’insecte ne représente pas ses qualités nutritives. Nous sommes en réalité conditionnés dans notre société à consommer des produits qui, visuellement, ont l’air désirables alors que nutritionnellement ils sont gorgés de produits néfastes à notre santé. L’aspect de l’insecte doit donc être amélioré afin d’encourager la clientèle à en consommer.

larves

Les insectes se propagent sur le net et dans nos écrans !

Grâce à l’influence des diverses boutiques présentent sur Internet, le marché des insectes ne cesse de s'expendre. Internet n'est pas le seul à en user mais la télévision aussi se l'est appropriée.
Les différents insectes proposés sont des araignées, des vers de farine, des scorpions,des criquets, des grillons, des punaises, des termites, des fourmis… Ainsi ces diverses boutiques permettent de faire découvrir aux plus curieux ce nouvel essor de la consommation d’insectes, à travers des box par exemple ! Ils y développent aussi divers produits comme des confiseries, des boissons aux insectes, du chocolat, des insectes pour l'apéritif, des barres protéinées mais aussi des pâtes à la farine de ver permettant à chacun de pouvoir découvrir les insectes sous une autre forme afin d'éviter la peur ou le rejet dû à leur aspect. De plus, il est important de dire que les prix sur ces divers sites sont, pour certains, accessibles mais que, tout de même, cela reste limité car pour les personnes défavorisées, il est difficile de se procurer ces produits relativements inaccessibles au niveau de leurs prix.
Ces produits deviennent, d'une certaine manière, des objets de marketing dans les pays occidentaux au lieux d'être mis en avant pour leurs vertues nutritives. Cet aspect se développe dans les grandes surfaces mais aussi dans les services de restauration afin de proposer de la nouveauté à la clientèle.
De plus, on voit que dans la célèbre émission de Koh-Lanta, c'est une tradition de passer par la mythique épreuve de dégustation de larves, de vers, de blattes séchées, de scorpions ou encore de tarentules, qui sont des spécialitées locales. Par exemple, une année en Malaisie, les candidats ont pu découvrir un menu local complet avec des verrines de ténébrions. Ce sont des vers juteux et riches en protéines et en minéraux qui ont une saveur sucrée proche de la saveur de la noisette, de la noix ou de l'amande. De plus, les candidats ont pu goûter des vers de palmier où tout est comestible sauf la tête de l’insecte. Encore une fois, cet insecte est très riche en protéines mais aussi en fibres et en graisses.

L'entomophagie se développe à travers toutes sortes de plates-formes et est en total émergence dûe à tous ses bienfaits sur tous les plans.

Sources :

Sources images :

https://pixabay.com/

Sources web :

http://www.au-miel.fr/fabrication-du-miel.html

http://tvmag.lefigaro.fr/programme-tv/koh-lanta-larves-oeil-blattes-scorpions-le-menu-de-l-epreuve-de-degustation_0dd1fc28-0df7-11e6-9187-7097dd297b9f/

Sources livres :

Savoureux insectes, Elisabeth Motte-Florac et Philippe Le Gall (édition Tables des Hommes)

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