On parle de guerre totale puisque tout le pays est redirigé vers la Guerre. Plusieurs dizaines de milliers de soldats doivent quitter le front pour aider en usines. La Loi Dalbiez va d’ailleurs, en juin 1915, obliger l’armée à libérer 500 000 ouvriers spécialisés et qualifiés. On constate d’ailleurs 50 000 ouvriers dans les usines au début de la Guerre arrivant à 1,7 millions d’ouvriers à la fin de la Guerre en 1918 dont 420 000 femmes. On remarque cependant des mauvaises conditions de travail, par exemple on recense 310 ouvriers intoxiqués dans une usine d’obus à Vincennes en 1918.

De plus, toutes les usines sont redirigées pour l’effort de guerre : les usines automobiles produisent maintenant des obus et des moteurs de camions et d’avions ; les usines textiles produisent les uniformes des soldats.

Les femmes étaient également mobilisées dans l’effort de guerre à l’Arrière en remplaçant à l’usine et à la ferme les hommes mobilisés sous les drapeaux, permettant leur émancipation. Elles seront rapidement surnommées les « munitionnettes ». L’immigration, surtout d’Italie, fut également facilitée pour combler l’absence des hommes dans les usines. Cette aide est primordiale pour la victoire des Alliés.