1. Changement climatique
Description : Le changement climatique est lié à la concentration croissante de gaz à effet de serre (CO₂, méthane) dans l’atmosphère qui entraîne un réchauffement global.
Limite : 350 ppm (parties par million) de CO₂ dans l’atmosphère et un forçage radiatif de +1 W/m² par rapport à l’ère préindustrielle.
Statut en 2009 : Franchie. La concentration de CO₂ avait déjà dépassé 387 ppm.
Conséquences : Hausse des températures, fonte des glaces, montée du niveau des mers, événements climatiques extrêmes.
2. Érosion de la biodiversité (perte de diversité génétique et des espèces)
Description : La biodiversité soutient les écosystèmes et la résilience de la planète.
La disparition massive d’espèces perturbe gravement ces équilibres.
Limite : Taux d’extinction ne dépassant pas 10 espèces pour 1 million d’espèces par an.
Statut en 2009 : Franchie. Le taux d’extinction était beaucoup plus élevé, principalement en raison des activités humaines (déforestation, pollution).
Conséquences : Effondrement des écosystèmes, perte de services écosystémiques essentiels (pollinisation, purification de l’eau).
3. Perturbation des cycles de l’azote et du phosphore
Description : Ces cycles sont essentiels à la vie sur Terre. L’utilisation excessive d’engrais agricoles (azote et phosphore) perturbe les écosystèmes aquatiques et terrestres.
Limite :
Azote : 35 millions de tonnes de fixation de N₂ par an.
Phosphore : 11 millions de tonnes entrant dans les océans par an.
Statut en 2009 : Franchie pour l’azote.
Conséquences : Eutrophisation des eaux, zones mortes dans les océans, pollution des nappes phréatiques.
4. Usage mondial de l’eau douce
Description : L’eau douce est une ressource vitale pour les humains et les écosystèmes. Son utilisation excessive entraîne des pénuries.
Limite : Consommation annuelle maximale de 4 000 km³ d’eau douce.
Statut en 2009 : Non franchie, mais sous pression dans certaines régions du monde (stress hydrique).
Conséquences : Conflits pour l’eau, désertification, perte d’écosystèmes aquatiques.
5. Changement d’affectation des sols
Description : La conversion des forêts, prairies et autres terres naturelles en terres agricoles, industrielles ou urbaines entraîne des déséquilibres.
Limite : La surface forestière mondiale ne doit pas descendre sous 75% de sa couverture originale.
Statut en 2009 : En danger, particulièrement avec la déforestation en Amazonie et en Asie.
Conséquences : Diminution des puits de carbone, perte de biodiversité, aggravation du changement climatique.
6. Acidification des océans
Description : L’absorption du CO₂ atmosphérique par les océans provoque une baisse du pH des eaux marines, perturbant la vie marine.
Limite : Une réduction du pH de plus de 0,1 unité par rapport à l’ère préindustrielle.
Statut en 2009 : Proche de la limite. Les océans avaient déjà absorbé une grande partie des émissions de CO₂.
Conséquences : Menace pour les coraux, les coquillages et la chaîne alimentaire marine.
7. Destruction de la couche d’ozone stratosphérique
Description : La couche d’ozone protège la Terre des rayonnements ultraviolets. Son amincissement est principalement dû aux émissions de CFC (chlorofluorocarbures).
Limite : Une réduction de moins de 5% de la concentration d’ozone par rapport aux niveaux préindustriels.
Statut en 2009 : Amélioration, grâce au Protocole de Montréal (1987), qui a permis de réduire les émissions de CFC.
Conséquences : Risques accrus de cancers de la peau, perturbation des écosystèmes terrestres et marins.
8. Augmentation des aérosols atmosphériques
Description : Les aérosols (particules fines) proviennent des activités industrielles, agricoles et des combustions. Ils influencent le climat et la santé humaine.
Limite : Aucune valeur numérique précise n’avait été proposée en 2009, car l’impact des aérosols varie fortement selon leur type et leur emplacement.
Statut en 2009 : Sous surveillance. Les aérosols réduisent la luminosité solaire (effet de refroidissement local) mais provoquent aussi des maladies respiratoires.
Conséquences : Pollution de l’air, impacts sur la santé, perturbation des précipitations.
9. Introduction de nouvelles entités chimiques
Description : Les polluants chimiques (pesticides, plastiques, métaux lourds) et les matériaux synthétiques perturbent les écosystèmes et la santé humaine.
Limite : Aucune valeur quantitative définie en 2009, en raison du manque de données.
Statut en 2009 : Sous évaluation. Les produits chimiques persistants comme les PCB (biphényles polychlorés) posaient déjà de graves problèmes.
Conséquences : Toxicité pour les organismes vivants, perturbation endocrinienne, accumulation dans les chaînes alimentaires.