Aspect scientifique et historique

Depuis l’avènement des premières civilisations, l’Homme a toujours eu un regard porté vers les étoiles, celui-ci paraissant énigmatiques et parfois même divines à ses yeux. En effet, durant des milliers d’années, le ciel a représenté un monde mythique inatteignable où les dieux y demeuraient. De cette manière, l’Homme s’est amené à s’interroger sur lui même, en tentant de situer son existence par rapport au monde qui l’entoure. De Stonehenge au télescope Hubble, en passant par la lunette de Galilée, l’humanité a toujours cherché sa place dans l’Univers, tout d’abord d’une manière spatiale, mais également d’une manière morale. En effet, chercher sa place dans l’Univers, c’est aussi se demander pourquoi est-ce que nous sommes là, soit pourquoi existons-nous ?

Nous verrons ainsi que la représentation de l’Univers n’a cessé d’évoluer à travers les époques et que l’humanité a tenté par des approches différentes de trouver des réponses à l’énigme de la place de l’Humanité dans l’Univers.

Il existe sur Terre plusieurs sites archéologiques et mythiques où l’Homme aurait tenté de se représenter l’Univers. Stonehenge est parmi eux, c’est un monument mégalithique datant au plus vieux de 2800 ans avant J.C. On y attribue beaucoup d’intérêt suite aux différentes propriétés architecturales qui ont été retrouvées, dont l’aspect archéoastronomique reliant sa situation géographique à l’alignement des étoiles lui permettant d’indiquer par exemple les différents solstices. Ce n’est pas le seul monument antique possédant une archéoastronomie, on retrouve également les Pyramides de Gizeh, les Pyramides de Teotihuacan etc. Ils étudièrent l’alignement des étoiles, tentant ainsi de cartographier le ciel. De cette manière, ils purent utiliser les étoiles comme des repères pour se situer sur Terre. Les Grecques firent de même trois millénaires plus tard avec notamment l’utilisation de l’astrolabe, un instrument astrologique permettant de naviguer en mer en se référant aux étoiles. Toutes ces civilisations se sont situées spatialement dans l’univers par rapport aux étoiles.

Les premières civilisations tels que les Mayas, les Sumériens ou les Égyptiens, ont généralement proposés des représentations de l’Univers se limitant à une description apparente. Ne donnant pas des explications rationnelles mais préférant plutôt l’utilisation de figures divines et mythologiques pour décrire le monde, malgré leurs connaissances avancées dans l’astrologie et les sciences. Ce n’est seulement que trois millénaires plus tard, que plusieurs représentations réalistes de l’Univers fut apportées par les Grecques.

Tout d’abord, il faut rappeler qu’à l’époque, la pensée dominante considérait l’Univers comme se limitant à la Terre, se demandant si elle était plate ou sphérique. Plusieurs philosophes et mathématiciens Grecques proposèrent alors différentes façons de représenter notre planète (Terre plate de Thalès, Terre cylindrique d’Anaximandre, Terre sphérique de Pythagore…), puis celui-ci au sein d’un système de plusieurs astres qu’on appela plus tard système solaire. Après avoir admis que la Terre était ronde, il se demandèrent si tout se centrait à elle, ou bien si elle n’était qu’un corps céleste tournoyant autour d’un autre astre. La confrontation du géocentrisme à l’héliocentrisme fut un débat marquant dans l’histoire de l’humanité, puisqu’elle perdura encore pendant plusieurs siècles.

Le moyen-âge, également appelé « l’âge sombre », est une période de l’Histoire que beaucoup juge comme ayant été négative au développement de l’Humanité. En effet, après l’invasion des civilisations antiques et la destruction de leurs héritages par l’Empire Romain avec la mise en place du Christianisme comme religion d’état, l’occident a connu un déclin progressif du développement intellectuelle et scientifique au cours des siècles qui ont suivies. Toutes découvertes et pensées non propres aux idéologies du Christianisme se retrouvèrent censurées et filtrées. On parle alors d’obscurantisme avec notamment l’utilisation de l’inquisition et les autodafés. Ainsi, durant cette période, l’Univers de l’Homme était déterminé par la pensée Chrétienne, celui-ci considérant la Terre comme étant plate et le monde limité par les océans qui à un certain points chutaient dans le néant. L’Homme était situé au centre de tout, sa place était au centre de l’Univers. C’est l’idée de l’anthropocentrisme, comprenant le géocentrisme de Platon. L’Univers était ainsi définit par ce qui était connu.

Durant cette époque, plusieurs hommes passionnés d’astronomie ont voulu s’opposer à cette doctrine, notamment Nicolas Copernic (1473-1543) en proposant un modèle héliocentrique du système solaire. Quelques décennies plus tard, c’est au tour de Galilée, partisan de la thèse de Copernic, toutefois, l’Église lui impose le tribunal de l’inquisition, l’amenant progressivement vers sa tombe en 1642.

Ce n’est seulement qu’à partir du XVIIème siècle que l’héliocentrisme de Copernic est progressivement accepté en Occident. La théorie de la Gravitation de Isaac Newton en 1687 a notamment permit de soutenir cette idée, théorie qui fut confirmé par des observations astronomiques au début du XVIIIème siècle. L’Univers de l’Homme n’est alors plus limité par la surface terrestre mais va bien au-delà, elle se définit désormais par le système solaire héliocentrique.

S’en suivra le Siècle des lumières, dépassant l’obscurantisme Chrétien et promouvant les connaissances dans tous les domaines. C’est alors l’apogée du développement intellectuel humain.

L’humanité développe à grand pas de nouvelles connaissances dans les sciences et notamment dans l’astronomie. Les philosophes des Lumières apportent aussi de nouvelles réflexions sur l’Homme et ce qu’il l’entoure.

Toutefois, arrivé au 19ème siècle, l’Humanité est régit par les guerres, les recherches scientifiques sont alors tournées principalement vers le développement des armes de destruction, ce qui néanmoins, amena un bond dans le développement de nouvelles technologies aéronautiques. Puis au 20ème siècle durant la Guerre Froide, les deux grandes puissances mondiales, les États-Unis et l’URSS, redirigent leur regard vers les étoiles et ouvrent une course technologique internationale vers l’espace. L’humanité s’est alors doté d’un nouvel objectif : l’exploration spatiale. Le 4 octobre 1957, les Russes lancent Spoutnik 1, le premier objet satellisé lancé par l’Homme. Le 21 juillet 1969, les Américains atteignent la Lune et marque l’histoire de l’Humanité. S’en suivront ensuite les missions Apollos, puis la mise en orbite des premières stations spatiales qui permirent d’observer la Terre depuis l’espace. C’est notamment le 25 avril 1990, où le télescope spatial Hubble permettant au d’apporter des avancées dans l’astrophysique.

C’est alors que la vision de l’Univers s’est peu à peu élargit, il ne se limite plus à notre système solaire mais à des systèmes solaires, des amas d’étoiles et des galaxies. L’Homme prend alors progressivement conscience de sa situation géographique dans l’Univers et se rend compte de sa minusculité de son existence, contenue dans un corps céleste, lui même minuscule face au reste. L’accès à l’exploration spatiale a donc été une étape importante dans la recherche de notre place dans l’Univers, puisqu’elle nous permit de nous situer spatialement dans celui-ci, malgré que l’envie naquis initialement d’une motivation à concurrencer technologiquement les autres pays, désormais l’Humanité continue d’explorer afin d’apporter de nouvelles réponses à son existence et peut être même, nous amènera-t-il à rencontrer « d’ autres » se posant la même question...